Cybercriminalité: Douze arrestations pour utilisation de «chevaux de Troie»

Cybercrimes mais vraies arrestations. Les forces de police ont interpellé, en France, Norvège et Roumanie, douze personnes soupçonnées d’avoir commis divers types de cybercrimes à l’aide de logiciels malveillants de type « cheval de Troie », a annoncé lundi l’Office européen de police Europol.

Coordonnée par Europol, l’opération à laquelle participaient neuf pays a duré deux semaines début décembre. De nombreuses perquisitions ont été réalisées, menant à la saisie d’ordinateurs et comptes internet, a indiqué l’Office européen de police dans un communiqué. « Les crimes commis en ligne restent un défi urgent et de plus en plus important », a souligné Wil van Gemert, directeur adjoint des opérations à Europol, cité dans le communiqué.

Adolescents et jeunes adultes

Les douze suspects, principalement des adolescents ou jeunes adultes, sont soupçonnés d’avoir utilisé des logiciels malveillants afin de collecter des données bancaires et réaliser des transactions financières frauduleuses. Les suspects arrêtés en Roumanie auraient par ailleurs mené des cyberattaques contre des sociétés américaines basées dans le pays. Selon Europol, il est « peu probable » que les personnes interpellées faisaient partie de la même organisation.

En Norvège, « le profit financier ne semble pas avoir été l’objectif principal », a précisé Europol dans un mail à l’AFP, ajoutant que l’échelle à laquelle les activités étaient menées « pourra être déterminée lors des prochaines étapes de l’enquête ». La police norvégienne a elle annoncé avoir interpellé cinq suspects de 16 à 24 ans.

 

« Il s’agit de jeunes qui, nous l’espérons, cesseront leurs activités maintenant que la police entre en action », a déclaré Håvard Aalmo, responsable de la police criminelle norvégienne chargé de la lutte contre les délits informatiques. « Nous avons malheureusement vu des exemples de jeunes hackers qui commencent modestement et qui ensuite se livrent à des délits informatiques plus graves et plus importants », a-t-il ajouté. Europol n’a pas fourni le détail du nombre d’arrestations pour la Roumanie et la France.

Les logiciels utilisés étaient des « chevaux de Troie » (trojan horse), à savoir des logiciels espions installés frauduleusement sur des téléphones, tablettes ou ordinateurs à l’insu de l’utilisateur. Ils permettent notamment de collecter des mots de passe ou des données bancaires, mais aussi d’enregistrer à distance l’activité de la webcam de l’ordinateur infecté par le logiciel malveillant.