Un outil d’intelligence artificielle de Google disponible en open-source

« Montre-moi les photos de mes chats d’octobre 2014. » Cette phrase, si simple, requiert une bonne dose d’intelligence artificielle pour comprendre le langage humain et reconnaître la tête de minou parmi des milliers de photos. Lundi, Google a annoncé qu’il proposait en open-source TensorFlow, l’un de ses systèmes de « machine learning » qui exploite la puissance des réseaux neuronaux.

Un réseau neuronal artificiel, qu’est-ce que c’est ? C’est un modèle informatique « très vaguement basé sur l’architecture » de notre cerveau, explique Jeff Clune, directeur du Laboratoire d’intelligence artificielle de l’université du Wyoming. Des fonctions mathématiques tentent de modéliser le fonctionnement d’un neurone, avec plusieurs entrées et une sortie.

Contrôler l’évolution de la discipline

L’appellation « deep learning » fait référence à une approche par couches. Lors d’une phase d’apprentissage, le système analyse par exemple des centaines de millions d’images et ajuste tout seul certains coefficients en fonction de ses succès et de ses échecs. L’avantage de cette approche, c’est qu’un système de « machine learning » peut progresser tout seul en affinant son modèle si on lui fournit assez de nouvelles données. Google l’utilise pour le language, les images, mais aussi son algorithme de recherche ou encore sa voiture autonome.

Pour Google, l’objectif est de faire décoller cette discipline qui se trouve encore dans son enfance. C’est aussi un moyen de contrôler la direction dans laquelle elle évolue et de dénicher plus facilement de nouveaux talents. Le culte du secret d’Apple, à l’inverse, complique la vie de l’entreprise pour attirer des chercheurs en intelligence artificielle, selon une enquête de Bloomberg.