Tinder veut inciter ses jeunes utilisateurs au don d’organes

S’inscrire comme donneur d’organes entre deux rancards ? Un geste qui va bientôt devenir possible, entre deux profils de partenaires potentiels, sur Tinder.L’application de drague géolocalisée va désormais, en partenariat avec le système de santé publique britannique (NHS), sensibiliser ses jeunes adeptes au don d’organes. C’est ce qu’a annoncé, lundi, le service de rencontres en ligne appartenant à Match Group.

S’inscrire, l’affaire de quelques clics

Pour cela, les adeptes de l’application se verront proposer de s’enregistrer auprès du NHS comme donneur d’organes, entre deux profils approuvés ou rejetés par un simple glissement du doigt sur l’écran.

« Si seulement il était aussi facile pour ceux qui ont besoin d’un organe qui sauvera leur vie de trouver un donneur », pourront alors lire ceux en quête d’un ou d’une partenaire sur cette application souvent décriée pour encourager la superficialité et le consumérisme dans les rapports. « S’inscrire prend seulement deux minutes, autant qu’il faut pour faire glisser quelques profils ».

Sensibiliser les 18-35 ans

Pour assurer la communication de cette campagne, Tinder va créer spécialement des profils de personnalités, avec une mention « Soutien au don d’organes ». A l’instar de la championne olympique de taekwondo Jade Jones, ou des acteursJamie Laing et Gemma Oaten.

Avec ce partenariat, le système de santé britannique compte sensibiliser les 18-35 ans, population cible de ce service de rencontres en ligne, qui connaît un développement fulgurant depuis sa création en 2012.

Un tiers des Britanniques déjà donneurs d’organes

« Un tiers de la population britannique est déjà enregistré comme donneur d’organes mais des millions d’autres qui veulent l’être n’ont pas encore franchi la dernière étape de l’inscription », a expliqué Sally Johnson, directrice des dons d’organes et des transplantions au NHS.

Au Royaume-Uni, quelque 7.000 personnes sont en attente d’un don d’organe et plus de 6.000 personnes sont décédées au cours des dix dernières années faute d’avoir bénéficié d’un tel don.