Facebook active de nouveau son «safety check» après un attentat suicide au Nigeria

Le réseau social avait été accusé de traitement inégal pour l’avoir mis en place après les attentats de Paris, mais pas ceux de Beyrouth…

Accusé d’avoir l’émotion sélective, Facebook semble avoir retenu la leçon. Le réseau social, qui avait été vivement critiqué pour avoir activé sa fonction « je suis en sécurité » au lendemain des attentats de Paris du 13 novembre, ce qu’il n’avait pas fait la veille pour ceux survenus à Beyrouth, a décidé de remettre en service son outil après l’attentat qui a fait 32 morts, mardi soir au Nigeria.

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La fonction, appelée en anglais « safety check », permet aux utilisateurs de Facebook qui ont indiqué habiter près du lieu du drame – dans ce cas la ville de Yola, dans le nord-est du Nigeria – de cliquer sur un bouton pour avertir leurs proches qu’ils vont bien.

Le « contrôle d’absence de danger », de son vrai nom, avait été imaginé après le tremblement de terre et le tsunami meurtriers survenus au Japon le 11 mars 2011. Réservé initialement aux catastrophes naturelles, il avait notamment servi après le tremblement de terre survenu au Népal fin avril, avant d’être étendu « à tous les désastres humains » à la suite des attentats qui ont fait 129 morts à Paris.

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« Nous avons de nouveau activé le « safety check » après l’explosion au Nigeria », a annoncé Mark Zuckerberg lui-même sur sa page Facebook. Le patron du réseau précise que ses équipes « élaborent des critères » pour savoir où et quand ce service pourra être utilisé et sera le plus utile. En précisant : « Malheureusement, ces événements sont trop courants, donc je ne posterai pas de message pour chacun ».

 

« Zuck » entreprend ensuite d’expliquer que « malgré la fréquence alarmante de ces événements horribles, la violence est au plus bas à l’échelle de l’histoire et continue à décliner ». « Ne laissez pas une minorité d’extrémistes vous rendre pessimiste pour l’avenir », conseille-t-il encore. Mercredi, un double attentat perpétré par deux jeunes filles kamikazes a de nouveau endeuillé le Nigeria, faisant 15 morts et plus de 50 blessés à Kano, au nord du pays.